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Titre du blog : EGYPTE
Auteur : nefertari
Date de création : 23-07-2008
 
posté le 24-07-2008 à 10:47:40

En Égypte, les femmes étaient les égales










LA FEMME EGYPTIENNE

des hommes devant la loi. Des femmes ont eu droit à leur propre pyramide. La femme mariée possédait une partie des biens du couple. Les couples sont courants dans les peintures, les statuts, les bas-reliefs. Les égyptiens tiraient une fierté certaine de leur ascendance maternelle. L’importance accordée à la lignée maternelle était courante chez les africains noirs de l’Antiquité. Les femmes pouvaient intervenir librement au cours d’un procès, en tant que plaignante, accusée ou témoin. Sauf si un testament en décidait autrement, tous les enfants recevaient une part égale d’héritage. Les égyptiennes pouvaient se lancer dans les affaires et la société ne voyait aucun inconvénient à ce que les filles reçoivent un enseignement. Même des ménagères, à Deir el-Médineh (une ville ouvrière de Haute-Égypte), savaient lire et écrire (voir les ostraca retrouvés sur ce site). Légalement, les postes importants n’étaient pas fermés aux femmes (aucun texte égyptien ne s’oppose à la possibilité de promotion). La dame Nébèt fut Vizir à l’Ancien Empire ( Vizir est l’échelon le plus élevé de la hiérarchie sociale, juste au-dessous du pharaon ; le vizir était le bras droit du pharaon et le coordinateur de toutes les activités).

L’égyptienne possède une certaine liberté dans le choix de son époux (mais elle doit avoir l’accord de son père). Et si la femme adultère risquait de perdre des biens lors du divorce, il était jugé inacceptable qu’un homme puisse avoir des rapports sexuels avec une femme marié. Les défuntes recevaient un mobilier funéraire similaire à celui des hommes. Dieu, en Égypte, crée ensemble l’homme et la femme. Dès le IIIe millénaire, on trouve des femmes pharaons (femmes régnant seules) : On a trouvé de nombreux indices qui attestent du règne d’une femme dès la première dynastie (Mérit-Neïth est en réalité le troisième pharaon de la première dynastie) ; La femme pharaon Nitocris de la VIe dynastie ; La femme pharaon Sobek-Néférou de la XIIe dynastie ; La femme pharaon Hatshepsout de la XVIIIe dynastie (certainement la plus importante des femmes pharaons) ; Néfertiti, à la XVIIIe dynastie, épouse d’Akhénaton, semble être pharaon car toutes les apparences nous laissent supposer qu’elle régnait avec son mari ; La femme pharaon Taousert de la XIXe dynastie. Traditionnellement c’est l’homme qui régnait en Égypte, cependant personne ne s’opposait à l’accession des femmes au trône. Lorsque le pharaon (homme) était mineur, sa mère pouvait devenir régente.

( Remarques : nous ne mettons pas dans la liste des pharaons Cléopâtre parce qu’elle n’était pas d’origine africaine noire. Cléopâtre est une souveraine d’origine étrangère. A son époque, les africains n’étaient plus les maîtres de l’Égypte car en 332 av.J.-C, faisant suite à l’invasion perse, le roi de Macédoine Alexandre fait la conquête de l’Égypte. A la mort d’Alexandre, l’Égypte échoit à Ptolémée, un général d’Alexandre. Cléopâtre est la dernière régnante de la dynastie ptolémaïque. ) La légitimité découle de la femme et le futur roi est très souvent le fils d’une authentique princesse d’Égypte. Les reines sont dépositaires du sang divin.

L’égyptienne, femme noire (Cf. notre document intitulé « Les Origines Nègres de l’Égypte Antique »), est légalement maîtresse de maison. La dame Péseshet, est la première femme médecin connue de l’ histoire de l’ humanité (IIIe millénaire). Elle a obtenu le titre de « Chef des femmes-médecins ». Dans la grammaire égyptienne, le collectif est féminin. Selon Diodore (Historien grec ayant visité l’ Égypte) : « Les maris (égyptiens) s’engagent dans le contrat de mariage à obéir en tout à leur épouse » Selon Hérodote (Historien grec ayant visité l’ Égypte) : « chez eux (les égyptiens), ce sont les femmes qui vont au marché et font du commerce de détails ; les hommes restent au logis, et tissent... »

L’ Archéologie a montré que l’on pouvait trouver « Les textes des Pyramides » dans le tombeau des reines et d’après la religion égyptienne, c’est un homme, Seth, qui commet le péché originel (mais l’humanité n’est pas condamnée comme dans l’Ancien Testament) L’équilibre cosmique, la vérité et la justice sont symbolisés par une femme, la fille bien-aimée de Rê, Maât.

<dl><dt> JPEG - 182.1 ko </dt><dt> LE COUPLE EN EGYPTE </dt></dl>

LES AUTRES FEMMES EN AFRIQUE

[Chez les Troglodytes] Les femmes jouissaient d ’une certaine autorité morale et étaient respectées. Lors des bagares entre hommes au sujet des pâtures, les femmes intervenaient et séparaient les combattants. (Strabon, XVI, 4, 17 ; Agatharchide, V, 63)

[Au moins chez les Mégabares] Il est interdit de frapper les femmes d ’aucune manière (Diodore II, 33, 4)

[Chez les Amazones] Le rôle militaire incombe aux femmes. Tout le temps qu ’elles sont soumises aux obligations militaires, elles conservent fidèlement leur virginité. Les hommes sont confinés à la maison. Ils exécutent docilement les tâches assignées par celles avec qui ils vivent. Ils ne participent ni à la guerre ni au pouvoir, et n ’ont aucun droit d ’exprimer leur avis sur les affaires publiques, ce qui risquerait de les enhardir jusqu ’à vouloir s ’imposer aux femmes. Lors des naissances, les nouveau-nés sont remis aux hommes, et ceux-ci les nourrissent avec sollicitude de lait et d ’autres aliments cuits, en rapport avec leur âge (Diodore, III et Apollonios de Rhodes)

[Soudan Méroïtique] Voici ce qu’en dit le savant Sénégalais Cheikh Anta Diop dans son livre Nations Nègres et Culture : « On peut remarquer l ’absence de reine dans l’histoire grecque, romaine,..., perse ; (...) les reines étaient fréquentes en Afrique Noire et lorsque le monde indo-européen acquit assez de force militaire pour se lancer à la conquête des vieux pays qui l ’avait civilisé, il se heurta à la résistance farouche, irréductible, d ’une reine dont la volonté de lutte symbolisait l ’orgueil national d ’un peuple qui, jusque-là, avait fait marcher les autres sous ses lois. Il s ’agit de la reine Candace du Soudan Méroïtique qui impressionna toute l ’antiquité par la résistance qu ’elle opposa à la tête de ses troupes aux armées romaines de César Auguste. La perte d ’un œil au combat ne fit que redoubler son courage ; le mépris dont elle témoignait pour la mort, son intrépidité forcèrent l ’admiration , même celle d ’un chauvin comme Strabon : ‘ Cette reine eut un courage au-dessus de son sexe ’ »

<dl><dt> JPEG - 91.6 ko </dt><dt> Reine d’Afrique </dt></dl>

CONCLUSION

La place de la femme, dans la société égyptienne est l’une des preuves de l’avance de cette Civilisation dans le monde antique. Les femmes bénéficiaient d’un statut beaucoup plus favorable dans la vallée du Nil (en Afrique) que dans toutes les civilisations antiques étrangères. L’égyptienne fit grande impression sur le reste du monde antique. Malheureusement, avec l’invasion de l’Égypte par des peuples étrangers (sémites et indo-européens) à la Basse Époque, l’égalité entre l’homme et la femme s’estompa. Les Grecs et les Romains avaient recours à l’infanticide des bébés de sexe féminin. Grecs et Romains mettaient les nourrissons non désirés sur un tas d’ordures pour qu’ils soient dévorés par les bêtes sauvages. Ce comportement barbare est inconnu à Kemet (l’Égypte). Dans les autres sociétés anciennes étrangères (sémites et indo-européennes), les femmes étaient juridiquement inférieures aux hommes.

L’ Europe du début du XXe siècle ( c’est à dire plus cinq mille ans après le début de l’Histoire en Égypte ) n’avait pas atteint dans ce domaine le niveau du « Pays des Noirs » (Kemet ou Kemmiou, « le pays de Kam » des Hébreux c’est à dire l’Égypte). IL a fallu attendre la seconde guerre mondiale pour voir la femme voter en France !.

Un sage a dit : « Si vous voulez mesurer la valeur d’une Civilisation, regardez d’abord comment elle a traité les femmes, les pauvres et les faibles ».

(nb : La femme est la seule à transmettre les mitochondries à ses enfants et il est temps de reconnaître « à haute voix » que la mère apporte plus dans le patrimoine génétique de l’enfant que le père).