Vase nagdalénien
La période prédynastique [modifier]
(environ -5500 à -3150)
Cette période, encore assez mal connue, recouvre les temps
qui précédèrent l'unification du pays et
l'établissement des premières institutions pharaoniques.
Elle commence avec la sédentarisation de diverses peuplades au
bord du Nil puis le développement de l'agriculture et de l'élevage à la fin du néolithique.
Des fouilles archéologiques ont permis de connaître plusieurs cultures de cette période :
La fin de cette période est marquée par la
centralisation du pouvoir autour de deux pôles, au Nord et au
Sud. La
dynastie des princes du Sud, a qui l'on attribue le plus souvent
l'unification du pays, est désignée par le terme de dynastie zéro.[réf. nécessaire]
L'époque thinite [modifier]
(environ -2920 à -2686)
Le légendaire premier pharaon, connu sous le nom de Narmer (ou Ménès), fonde ainsi la Ire dynastie dont la capitale est établie à Thinis, non loin d'Abydos.
Progressivement, s'organise une administration royale à
l'échelle nationale. Le pays est divisé en provinces
dirigées par un fonctionnaire royal. Une nouvelle capitale est
fondée à la pointe sud du delta : Memphis. Le roi prend le titre d'Horus, en conformité avec la légende d'Osiris qui légitime leur pouvoir.
L'Ancien Empire [modifier]
(environ -2686 à -2181)
Complexe funéraire du roi Djéser
La déification du roi s'accentue à mesure que son
autorité se renforce. Un pouvoir central fort appuyé par
une administration compétente permet la mise en œuvre de
grands chantiers qui exploitent la main-d'œuvre inactive lors de
la crue. Commence alors la période de construction des pyramides, qui atteint son apogée sous la IVe dynastie à Gizeh (Gîza): Khéops (Khoufou), Khéphren (Khafré) et Mykérinos (Menkâouré).
Cette longue période de cinq siècles voit naître
la littérature classique égyptienne qui servira de
référence pour les deux millénaires à
suivre. Les grands thèmes de bases sont posés, tant dans
les lettres que dans les sciences, ou les arts comme l'architecture, la
peinture et la sculpture.
C'est l'époque des premières pyramides. D'abord la pyramide à degrés à Saqqarah, sous le règne du pharaon Djéser, puis des trois pyramides de Snéfrou: pyramide à degrés de Meïdoum, pyramide dite rhomboïdale et pyramide "parfaite" de Daschour.
Il s'agit aussi d'une période d'expansion territoriale avec, vers -2650, la conquête du Sinaï par Djéser et, vers -2300, la conquête de la Nubie par Pépi Ier.
Une autre pyramide, datant du dernier roi de la Ve dynastie, est connue par la découverte des premiers textes religieux, les textes des Pyramides que Gaston Maspero y a trouvés: la pyramide d'Ounas.
La Première période intermédiaire [modifier]
La première période intermédiaire, bien que
d'une durée relativement courte (-2181 à -2160) a vu se
succéder quinze rois en deux dynasties, les VIIe et VIIIe. Elle aura une influence importante sur la conception religieuse, et sur la nature du pouvoir royal.
Le Moyen Empire [modifier]
Le Moyen Empire commence sous le règne de Montouhotep Ier, mais beaucoup le considèrent comme contemporain de celui de Montouhotep II, en -2060, sous la XIe dynastie. La dynastie suivante connaîtra des rois très célèbres. Les Sésostris, dont le plus connu, Sésostris Ier, se nommait en réalité Khéperkarê Senousret, et les Amenemhat, dont le plus connu Amenemhat III. À la fin de la XIIe dynastie commencera la deuxième période intermédiaire.
La Deuxième période intermédiaire [modifier]
Période d'occupation du pays par les Hyksôs.
Le Nouvel Empire [modifier]
Le Nouvel Empire est considéré comme la période
la plus prospère de toute l'histoire égyptienne. C'est
une période de raffinements et d'évolutions qui
s'étale sur un peu plus de cinq siècles. L'initiateur en
est Ahmosis, premier roi de cette époque. Repoussant les Hyksôs (Indo-européens), il va mettre en place les fondations du Nouvel Empire en compagnie de sa mère Ahotep et de son épouse Ahmès-Néfertary. Le Nouvel Empire couvre une période allant des environs -1500 à -1000 et est formé de trois dynasties: XVIIIe (-1552 à -1292), XIXe (-1292 à -1186) et XXe (-1186 à -1069).
C'est une période qui se caractérise par un renouveau
culturel et artistique, dont l'apogée sera la période
amarnienne, qui s'explique en partie par l'ouverture du pays vers le
monde extérieur, comme l'Asie mineure, la Crète ou le
Hatti. C'est de cette époque que nous viennent certains des plus
beaux témoignages architecturaux (temple de Louxor, tombe de Séthi Ier, Ramesséum, Abou Simbel, etc.).
La troisième période intermédiaire [modifier]
Avec la fin du Nouvel Empire
l'Égypte entre dans une période de fragilités et
de morcellement de l'autorité royale au profit de castes de
prêtres ou de militaires qui prendront tour à tour le
pouvoir, initiant de brèves périodes de
prospérité comme au début de la XXIe dynastie ou de la XXIIe dynastie.
Si Thèbes parvient à garder le contrôle d'une bonne partie du territoire de la Haute-Égypte, le pouvoir royal se déplace définitivement dans le delta du Nil et de nouvelles cités sont l'objet de l'attention des pharaons. Tanis, Bubastis et Saïs
deviennent les nouveaux centres de la civilisation égyptienne et
maintiennent les arts et la littérature au niveau atteint
à la période précédente.
Cependant des sécessions régulières de dynastes locaux ou de grands prêtres d'Amon qui prennent une titulature royale,
et datent les inscriptions et les monuments à partir de leur
propres règnes, compliquent beaucoup l'étude et
l'attribution des œuvres de cette période. Le pays en est
affaibli économiquement et ne peut plus garder le contrôle
d'un vaste empire, perdant définitivement ses prétentions
asiatiques et même ses possessions nubiennes.
Malgré une volonté affichée de conserver
l'héritage des Ramsès, les souverains de cette
période ne pourront endiguer le déclin ni éloigner
le spectre de l'invasion.
La Basse époque [modifier]
Cette période commence par la réunification du pays par Piânkhy, qui inaugure la période éthiopienne. Elle perdra le contrôle du pays après l'invasion assyrienne qui laissera de profondes blessures dans l'esprit des égyptiens : les troupes d'Assarhaddon et d'Assurbanipal
pilleront en effet les temples et brûleront des villes.
Cependant, ne pouvant gérer le pays à cause de la
fragilité de leur empire, ils favoriseront la dynastie saïte d'origine libyenne.
La Basse époque
se caractérise par des prises de pouvoir successives par des
souverains étrangers, entrecoupées de courtes
périodes d'indépendances. Ces souverains, bien que de
cultures très différentes, adopteront tous le
modèle égyptien et sa culture. Ils se feront en effet
proclamer pharaons, sauf durant la période perse, et choisiront une titulature royale,
calquée sur celles des anciens rois, certains cherchant
même à retrouver la gloire passée se tournant vers
un archaïsme architectural et lyrique tout droit issu de l'Ancien et du Moyen Empire.
Par la suite, l'Égypte deviendra une province, d'abord de l'empire perse puis des empire d'Alexandre,
avec entre chacune de ces influences, une courte période
d'indépendance. Enfin à l'issue des trois cents ans de la
dynastie des Ptolémées, l'Égypte deviendra une province de l'Empire Romain,
La fin de la civilisation [modifier]
La fin de l'histoire égyptienne varie en fonction du point de vue adopté. Elle prend fin :
- d'un point de vue ethnologique, à la mort du dernier pharaon autochtone, Nectanébo II en -343 ;
- d'un point de vue politique, à la mort du dernier souverain autonome, Ptolémée XV Césarion en -30 ;
- d'un point de vue religieux, à la conversion du dernier
temple égyptien en église copte, le temple d'Isis
à Philae en 535.
Frise chronologique [modifier]
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- À propos de Wikipédia
- AL’Égypte, ce « don du Nil »
dont parlait Hérodote, conserve intacts son pouvoir de
fascination et son extraordinaire capacité à susciter
l’imagination. Dès la préhistoire, l’immense
oasis longiligne du fleuve traversant le désert attira un peuple
qui fit éclore, en l’espace de quelques
générations, une civilisation extraordinairement
avancée et complexe. Au début du
IIIe millénaire, l’Égypte passait du monde des
légendes, celui d’Isis, Osiris, Horus ou du roi
Ménès, à une histoire qui nous a laissé les
plus impressionnants vestiges : les pyramides de l’Ancien
Empire ! Une histoire monolithique, faisant alterner
centralisation et dispersion du pouvoir, dominée par Pharaon qui
unit en une seule entité les mondes des dieux, des vivants et
des morts, et dont Djoser, Pépi II, Aménophis III,
Akhenaton, Ramsès II ne sont que quelques-uns des jalons
prestigieux. Mais l’Égypte ne meurt pas lorsqu’est
abandonné le dernier temple à Philae… Alexandrie
nous donnera quelques-unes des plus grands docteurs de
l’Église, et Le Caire est le siège des quatre
grandes écoles de l’islam sunnite.
Pour en savoir plus Voyager en Égypte avec Clio…